PANNEAU 11

L'If commun (Taxus baccata)

C'est un arbre pouvant atteindre 25 m (mais les sujets dépassant 15 m sont exceptionnels).

 

L’espèce est « dioïque », ce qui signifie qu’on distingue des individus mâles et d’autres femelle. Indigène de l’Europe occidentale ; elle s’est beaucoup raréfiée à l’état sauvage, et est peu présente dans le Revermont.

Il se reconnaît à ses rameaux souples et verts, à ses aiguilles persistantes, molles et à couleur contrastée (vert très foncé dessus, clair dessous), à ses fruits charnus (« arilles ») d’un rouge vif.

 

Le plus souvent très disséminé, il supporte très bien l’ombre et recherche une humidité atmosphérique élevée. Sa croissance est lente mais sa longévité exceptionnelle (jusqu’à plusieurs milliers d’années !).

 

Le bois, très anciennement prisé pour la confection des arcs, est très recherché pour l’ébénisterie. Très tolérant à la taille, le Buis est de longue date utilisé pour l’ornementation des parcs, jardins et cimetières.

 

L’If est considéré dans sa quasi-totalité (sauf la chair du fruit, très consommée par les oiseaux) comme toxique pour l’homme et beaucoup d’animaux, du fait de sa concentration en alcaloïdes.

Rameau d'If avec inflorescences mâles
Rameau d'If avec inflorescences mâles

Le Genévrier commun (Juniperus communis)

C'est un arbuste pouvant atteindre 10 m.

 

L’espèce est également « dioïque ».

Il se reconnaît à ses aiguilles persistantes très piquantes (avec une bande blanche à la face supérieure), à ses petits fruits globuleux noir bleuâtre (« galbules », couramment appelées « baies de genièvre »).

 

Son aire de répartition est particulièrement étendue : au-delà de l’Europe occidentale, elle intéresse une grande partie des régions tempérées de l’hémisphère Nord. Il est très présent dans le Revermont.

 

Il affectionne les versants arides et ensoleillés, C’est une espèce « pionnière », qui peut coloniser les pelouses et pâturages abandonnés, mais qui supporte ensuite très mal la concurrence des autres essences arborées.

 

Les baies de genièvre sont utilisées comme condiment et dans la fabrication de liqueurs, ainsi que dans la pharmacopée. Le bois, à odeur très agréable, est recherché pour la marqueterie et la tournerie.

Rameau de Genévrier commun avec jeunes baies ("galbules")
Rameau de Genévrier commun avec jeunes baies ("galbules")

Le Pin noir d'Autriche (Pinus nigra subsp. nigra)

C'est un arbre atteignant 35 m de haut.

 

Il représente l’une des nombreuses formes de pins « noirs » originaires du pourtour méditerranéen.

Indigène dans les Balkans et jusqu’en Autriche, il a été largement introduit en France (et notamment dans la région) comme essence de reboisement des terrains pauvres au XIXe siècle ; il y est maintenant naturalisé, voire localement envahissant.

 

Il se reconnaît à sa cime dense, à ses aiguilles persistantes rigides et sombres toujours groupées par 2, à son cône (« pomme de pin ») ovoïde et à son écorce profondément crevassée également très sombre.

 

Il aime les sols secs, calcaires ou marneux, ainsi que la lumière : c’est une espèce « pionnière », qui colonise les pelouses et pâturages abandonnés.

 

Le bois est utilisable en sciages et en pâte à papier.

Pin noir d'Autriche sur le Montcel
Pin noir d'Autriche sur le Montcel

Le Pin sylvestre (Pinus silvestris)

Le Pin sylvestre est présent sur une aire naturelle immense, de l'Ecosse jusqu'à l'Extrême Orient russe.

A la différence du Pin noir d'Autriche, il semble indigène dans une partie du massif jurassien (mais ça reste douteux dans le Revermont proprement-dit).

A Val-Revermont, les deux espèces sont parfois étroitement associées ; elles ne s'hybrident jamais.

 

Son aspect plus clair, sont tronc souvent rosé et ses petits cônes le distinguent assez facilement.

 

Espèces monoïques et dioïques

Le terme dioïque désigne une espèce végétale qui comporte des plants mâles et des plants femelles.

 

C’est le cas de nombreux conifères (dont l'If et le Genévrier commun), mais aussi de feuillus tels que le Houx, les saules et peupliers, voire le Frêne.

 

La présence de fructifications permet alors de distinguer les plants femelles.

Gravure illustrant les organes mâles (rameau à gauche) et femelles (rameaux en haut et à droite) de l'If commun
Gravure illustrant les organes mâles (rameau à gauche) et femelles (rameaux en haut et à droite) de l'If commun