PANNEAU 2

Un paysage en perpétuelle évolution

Le mot « Montcel » vient de « mont cellus » en latin et signifie le petit mont. Il a été ainsi nommé par contraste avec « Grammont », le grand mont, qui le domine à l’est.

Les nombreux coquillages fossilisés dans la roche calcaire que l’on trouve en inspectant les murgers du Montcel témoignent de son origine maritime comme l’ensemble du massif jurassien.

 

La flore et la faune ont changé au gré de l’évolution du climat et des activités humaines. Pendant plus de 1500 ans, les hommes et les femmes ont cultivé la vigne sur le Montcel. Ils ont accentué l’érosion du sol et gardé le paysage ouvert. Le réchauffement climatique récent accentue le caractère quasi méditerranéen de ce petit mont.

La vigne

Les Cavets, car ainsi se nommaient les vignerons du Revermont, habitaient groupés au village de Treffort, rassemblés autour des fontaines, mutualisant fours à pain et pressoirs. 

 

Au XIXe et XXe s., les jeunes abandonnèrent vignes et village, victimes des crises phylloxérique et de mévente du vin.

Les pâturages qui les ont remplacées, peu rentables sont aujourd’hui abandonnés à la friche.

 

Le robinier faux-acacia, introduit par les éleveurs après la disparition des vignes a tendance à dominer la broussaille de Montcel composée de buis, noisetiers, prunelliers. Plus tard, le frêne puis le chêne viendront dominer la forêt renaissante.

 

 

Pour aller plus loin...

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Actes des colloques de la Société française d'onomastique : La vigne morte des Cavets... pour le bonheur des Bressans Gina Bortolazzo-Fargier
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Le Phylloxera

Le phylloxéra est un parasite invasif de la vigne mondialement connu.

En France, il a été découvert pour la première fois en 1863 dans le sud-est. Il s’est ensuite propagé autour de Bordeaux puis progressivement au sein de l’ensemble du vignoble français, dont le Revermont touché le plein fouet.
Il s'agit d'un puceron piqueur d'origine américaine,  dont le nom signifie « celui qui dessèche les feuilles ».
Les insectes peuvent se développer de façon très rapide en un cycle aérien sur les feuilles, ou souterrain sur les racines.

Pour aller plus loin...

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Phylloxera : synthèse de l'INRAE
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Le pâturage

Le pastoralisme s'est largement développé dans la petite et moyenne montagne de l'Ain.

Selon l’altitude on distingue deux modèles pastoraux : dans les zones de coteaux (Bugey et Revermont), il s'agit d'un pastoralisme "de proximité" : les pâturages sont souvent des terrains communaux, proches des habitations, en général pâturés au moins six mois dans l’année. Sur les plateaux du Retord, du Colombier, et sur la Haute Chaîne du Jura, le pastoralisme est dit « d’altitude » avec un temps de pâturage plus restreint.

 

Depuis les années 1950, on observe un abandon progressif des terres d’altitude, notamment les alpages, au profit des plaines propices à une agriculture intensive et motorisée.

Le recul de l’activité pastorale a pour conséquence un embroussaillement plus ou moins accru, avec un risque aggravé de propagation des incendies.

 

Localement, la production laitière s'appuyait sur la présence de "fruitières", coopérative dédiée à l'exploitation du lait et la fabrication des fromages. Le terme fait référence au « fruit » du travail et de la vente.

la naissance des premières fruitières remonte à la deuxième moitié du XIXème siècle, avec un âge d’or de 1880 (suite à la crise viticole du Phylloxera)  jusqu’au milieu du XXe siècle.

Ouvrage disponible en salle de lecture des archives départementales de l'Ain sous la cote Bib L 68-19.